Souvent oubliées lorsqu’on évoque les mineurs, les femmes ont pourtant une place centrale dans cette industrie et pas seulement comme ménagère et génitrice de la nouvelle génération de main d’œuvre.

Dès le XVIIIe siècle et jusqu’en 1874, les femmes peuvent être mineurs de fond dès le plus jeune âge mais à des postes subalternes. Après cette date, les femmes de la mine sont employées au jour comme trieuses (cafus), manœuvres ou lampistes. Le travail s’effectue dans des conditions difficiles : le triage n’est ni chauffé, ni aéré ; la poussière s’infiltre partout. En lampisterie, le maniement lourd et le nettoyage des lampes occasionnent bien souvent des brûlures. Dans les années 1950, la mécanisation du triage et la généralisation des lampes à chapeau que le mineur retire en libre-service entraînent la fin du travail des femmes-mineurs. Elles sont désormais employées dans les bureaux, dans les services des œuvres sociales ou de santé.

Leur présence est très discrète dans les collections du musée.