Employés dans les mines de charbon dès le XVIIIe siècle, les chevaux ont plusieurs fonctions. Leur force de travail est utilisée en surface pour actionner le baritel, manège servant à l’exhaure (pompage des eaux souterraines), à l’aérage (ventilation des galeries) et à l’extraction (remontée du matériel et du charbon), puis à partir de 1847, au fond pour le roulage (transport des berlines). Certaines races sont sélectionnées pour leur petite taille, leur robustesse et leurs larges sabots. Le vétérinaire, le maréchal-ferrant, le palefrenier, le conducteur « méneu d’quévaux » veillent sur l’équilibre alimentaire ou l’état des pieds dans les écuries du fond et du jour. Considéré comme un ouvrier à part entière, le cheval est un véritable compagnon de travail par les mineurs. En 1926, on en comptait environ 10 000 dans les mines en France. Les machines les remplacent progressivement. Le dernier cheval, de son petit nom, Bambino remonte en 1976. Comme pour les hommes, les conditions de travail évoluent et à partir des années 1930, les chevaux remontent à l’air frais pendant les congés payés ou les grèves.

Le Centre Historique Minier conserve du matériel utilisé par et pour les chevaux.